3. Groupe de travail : catalogue collectif et échanges de notices
L’objectif de ce groupe de travail était de mettre en commun les forces des bibliothèques musicales présentes pour éviter de faire le même travail de catalogage de documents ou d’autorités.
Trois réflexions et perspectives de travail étaient proposées :
- les catalogues collectifs ;
- les TUM (Titres Uniformes Musicaux) ou « œuvres » dans la perspective du nouveau modèle FRBR ;
- les récupérations de notices dans les grands répertoires internationaux.
Première session : catalogues collectifs et moteurs de recherche
Plusieurs sites français et étrangers (6) ont été consultés, chacun par un groupe de 2 personnes, avec une grille d’analyse à remplir. Ces sites sont les suivants :
Sites français :
- Catalogue collectif des bibliothèques des musées nationaux
- Système Universitaire de documentation
- RéVOdoc, le réseau documentaire du Val d’Oise
Sites étrangers :
Rodolphe Bailly, informaticien et responsable technique du projet de nouvelle médiathèque musicale à la Cité de la musique est intervenu pour décrire le fonctionnement technique de ces sites, en montrer les avantages et les inconvénients.
Plusieurs cas de figure :
L’interrogation d’un catalogue unique interrogé de manière classique dans lequel plusieurs bibliothèques cataloguent à distance (Ex : SUDOC, catalogue des bibliothèques des musées de France);
L’interrogation de plusieurs catalogues à la fois via la norme Z39.50, avec les réponses trouvées dans ces catalogues qui ne fonctionnent pas forcément avec le même logiciel (Ex : RéVoDoc);
Un simple moteur de recherche qui va interroger différents catalogues (Ex : CHVK). Avantage : rapidité. Inconvénients : tout changement dans un catalogue non signalé le rend muet. Une maintenance importante est nécessaire.
Il ressort de cette analyse que le plus facile pour les bibliothèques musicales françaises est de mettre leurs catalogues à la norme Z39.50, ce qui permet à chacune d’offrir à ses utilisateurs d’étendre la recherche à des catalogues proches géographiquement ou thématiquement sans avoir à entreprendre un gros travail d’harmonisation. Sept bibliothèques de CNR au moins sont par exemple déjà interrogeables de cette manière. De plus la norme Z39.50 évolue vers le XML, de plus en plus répandu.
Deuxième session : les TUM (Titres Uniformes Musicaux) ou « œuvres » dans la perspective du nouveau modèle FRBR
Philippe Blay, chargé du travail rétrospectif sur les TUM à la BnF rappelle d’abord la norme, puis fait l’état des lieux des TUM à la BnF :
- 50 000 TUM dans Opale + qui viennent d’Opaline audiovisuel. Ces TUM seront bientôt édités dans les produits bibliographiques de la BnF
- 17 000 TUM issus de la conversion rétrospective des fichiers papier de l’audiovisuel (souvent doublons des précédents), qui resteront non édités dans les produits bibliographiques de la BnF
- 35 000 TUM dans Opaline (Département de la musique) versés dans Opale + en 2006
Projet de la BnF : mettre en ligne un « Web autorités » dont les données seront récupérables en INTERMARC intégré et en UNIMARC.
Problème à venir : réunification des 2 fichiers d’autorités (Audiovisuel et Musique) pas toujours faits de la même manière.
Pour les TUM dans Opale +, un travail rétrospectif de correction a commencé sur les œuvres de Berlioz. Il se continuera sur les compositeurs français en priorité et les grands fonds de la BnF.
Ces TUM seront des TUM « enrichis » de notes, préfiguration des futures notices d’ »œuvres » ou d’ »Expressions » du modèle FRBR.
Un « Comité du catalogue » a été mis en place pour superviser l’ensemble des décisions concernant le catalogue de la BnF.
Christiane Kriloff de la Médiathèque du CNSMD de Lyon informe que 50 000 TUM souvent « enrichis » ont été constitués dans le catalogue de la Médiathèque Nadia Boulanger.
Deux réservoirs de TUM existent donc à l’heure actuelle. D’autres bibliothèques en constituent en moindre nombre (IRCAM, CDMC, Médiathèque musicale de Paris, Musée de la musique).
Deux propositions sont faites par le groupe de travail :
- une démarche auprès de la BnF pour exprimer le souhait de l’AIBM de pouvoir récupérer le plus vite possible les TUM en ligne via le » Web autorités » et avoir accès aux manuels du catalogueur (et notamment au manuel TUM) actuellement consultables uniquement sur l’Intranet de la BnF.
- l’amplification du groupe de travail sur les TUM de la BnF, avec des représentants des bibliothèques musicales intéressées et des départements de la Musique et de l’Audiovisuel pour :
- un catalogage partagé des TUM qui pourrait couvrir de nouveaux domaines (jazz ? musiques du monde ? répertoire contemporain ?) grâce aux bibliothèques plus spécialisées dans ces domaines ;
- une liste de discussion qui permettrait de discuter des problèmes rencontrés dans l’élaboration d’un TUM et de trancher une fois pour toutes pour que tous aient les mêmes TUM.
Ce groupe se réunirait régulièrement lors de demi-journées.
La première réunion aura lieu début juin (date à déterminer) à la Cité de la musique pour relecture du document distribué par Philippe Blay (règles de catalogage à la BnF des TUM) et distribution éventuelle du travail d’élaboration ou de révision de TUM.
Bérengère de l’Epine et Patrice Verrier assurent la coordination du groupe.
Troisième session : les récupérations de notices dans les grands répertoires internationaux
Le propos de cette troisième session était d’étudier plusieurs réservoirs étrangers de notices pour éventuellement pouvoir les récupérer. Cette session était aussi le prolongement de la séance plénière sur l’offre de récupération de notices à la BNF.
Deux grands réservoirs de notices ont été étudiés : OCLC et RLG.
RLG : 134 millions de notices + 28 millions via 2 autres catalogues.
40% ne sont pas en anglais.
2 modes d’accès : moteur de recherche et Z39.50
Parmi les catalogues qui alimentent : la bibliothèque d’Indiana, la British Library, la Library of Congress, la BnF, la BM de Lyon mais il est difficile de savoir quelle part de ces catalogues est reversée…
OCLC : site complexe et très commercial
150 millions de notices
Intéressant : un prototype de base qui reprend le modèle FRBR.
Aussi intéressants que soient ces sites, pour la plupart des bibliothèques présentes l’offre future de la BnF (Web autorités et notices bibliographiques récupérables gratuitement), s’il se concrétise, semble beaucoup plus correspondre à leurs besoins. Le groupe appuie la demande de l’assemblée générale dans ce sens auprès de la BNF.
Conclusion pour les trois sessions
Parmi les trois pistes de travail étudiées c’est le travail sur les TUM qui apparaît prioritaire. Le groupe de travail demande donc au groupe français de l’AIBM de faire une démarche auprès de la BnF pour insister sur l’importance de la mise en ligne du Web autorités incluant les TUM avec les autorités Personnes physiques et Collectivités qui leur sont liées. Il poursuivra également sa réflexion par une demi-journée de travail en juin qui essaiera d’établir un plan de travail sur les TUM ou « notices d’œuvres musicales » pour tous les membres intéressés sur l’année 2004-2005.
Bérengère de Buot de l’Epine, CNSMD de Paris
Patrice Verrier, Musée de la Musique