1. Groupe de travail : statut professionnel et formation
Lors des dernières journées d’études en avril 2003, le groupe avait établi une maquette de formation-type pour un responsable de collections musicales et prévu les trois étapes suivantes :
1. établir une liste de discussion entre les membres du groupe pour compléter ce travail.
La liste de discussion a été ouverte : aibm.fr
2. assister à une réunion de travail fixée à Lyon le 27 octobre.
Ont assisté à cette réunion :
- Christian Massault
- Laurence Languin
- Geneviève Anstett
- Christiane Kriloff
Du fait d’une présence limitée à des collègues Rhône-Alpins, l’objet de la réunion a été l’avenir du DU spécialisation musique organisé par MEDIAT Rhône-Alpes Grenoble
Ce DU était organisé en partenariat avec l’IUP métiers du livre de Grenoble (niveau de la licence).
Cette collaboration ayant été remise en cause, un nouveau programme de formation sera construit en partenariat avec l’UFR de musicologie de Grenoble. Actuellement MEDIAT dépend de la filière Information-Communication.
L’avenir serait de se rapprocher des Sciences humaines (musicologie/sociologie).
Il faudrait déterminer différents modules qui puissent intéresser à la fois l’UFR de musicologie, MEDIAT et l’IUP, ceci dans le but d’optimiser les formations.
Pour la formation continue, MEDIAT apporterait des ressources, la formation initiale de l’université apporterait l’accès à des cours (par exemple les professionnels en formation continue pourraient accéder aux cours d’histoire de la musique de l’Université, matière obligatoire pour les étudiants en musicologie).
Nouvelle donne
Dans la nouvelle grille européenne, l’ancien mémoire de maîtrise est transformé en mémoire de master sur deux ans (niveau actuel des DEA et DESS). Cela se déclinera en mémoire de licence, mémoire de master et thèse.
Le problème est de savoir à quel niveau se positionner pour la spécialisation musique.
En France le recrutement se fait essentiellement à partir du niveau B. On ne peut donc proposer une formation de niveau master qui ne peut s’envisager que dans le cadre d’un recrutement de niveau A.
IL n’y aura plus bientôt que 3 sites offrant une spécialisation musique : Clermont-Ferrand, Montauban (Toulouse) et Grenoble
3. compléter l’enquête sur la formation et le cursus des responsables de fonds musicaux.
Quant à l’enquête, elle est abandonnée de fait en raison du manque de temps de chacun et de la nécessité de se polariser sur l’action à venir. Les bibliothèques musicales ont déjà fait l’objet d’une enquête nationale en 1993, remise à jour en 1996 (BBF 2002 – Paris, t. 47, nr 2, p. 51-55), et la place de la musique dans les bibliothèques l’objet un rapport du CSB en 1995.
Le groupe de travail, en avril 2004 décide de faire reconnaître le statut des collections des centres de documentation musicale liés soit à l’enseignement musical spécialisé (Conservatoires et écoles de musique), soit à la culture générale musicale (bibliothèques publiques).
Il a été décidé de prendre à parti les tutelles des deux ensembles pour les alerter sur la nécessité de définir précisément le statut des collections de documents musicaux dont la gestion nécessite un personnel qualifié. A partir de là nous définirons les formations et leur contenu.
La présidente de l’AIBM groupe français va faire une demande conjointe de rendez-vous auprès des deux tutelles : la DMDTS pour les bibliothèques d’enseignement spécialisé et la DLL pour les bibliothèques publiques. Deux documents ont été élaborés pour accompagner ces demandes :
Document n°1
les grandes lignes de force pour la reconnaissance de centres de ressources documentaires appropriées à la formation musicale spécialisée.
Au moment où s’élabore un schéma d’orientation pédagogique de l’enseignement spécialisé de musique, dans le contexte renouvelé de l’harmonisation européenne et de la redéfinition des compétences territoriales, il est nécessaire de rappeler les éléments essentiels concernant la place de la documentation dans ces organismes.
- Rappeler le principe fondamental qu’à tout accès organisé à la formation musicale doit correspondre un accès organisé à un centre de ressources documentaires appropriées.
- La mise en oeuvre de ce principe suppose la définition cohérente de ces centres de ressources documentaires appropriées à la formation musicale. Ceux-ci, profitant des possibilités offertes par l’informatisation et la mise en réseau des données bibliographiques, peuvent répondre, dans leur envergure comme dans leur structure, aux différentes formes des organismes de formation qu’ils ont la charge de desservir. Notamment, ils peuvent envisager une mise en commun de leurs ressources, au niveau territorial, et construire des relations avec d’autres types d’établissements documentaires (les pôles musiques des bibliothèques municipales, par exemple).
- La définition et la stabilité de tels centres de ressources documentaires appropriées dans les organismes d’enseignement spécialisé de la musique, reposent sur la reconnaissance qu’un personnel qualifié doit les organiser, les gérer et les maintenir. Cette qualification est évaluée et garantie par un profil de poste et un statut professionnel reconnus.
- La qualification et le statut professionnel qui en est l’assise, supposent la définition et la validation, par une instance publique, d’un niveau et d’un contenu de formation spécialisée.
Document 2
les grandes lignes de force pour la définition de pôles musicaux des bibliothèques de lecture publique.
L’intérêt grandissant porté à la musique par les usagers des bibliothèques de lecture publique les pousse , pour y répondre, à concevoir de nouveaux modèles de l’offre musicale.
La prise en compte du patrimoine musical écrit que conservent les bibliothèques publiques a ainsi permis la mise en oeuvre concertée des inventaires des fonds patrimoniaux ; elle se poursuit aujourd’hui par la place faite à la musique dans la définition du PAPE (Plan d’action en faveur du patrimoine écrit) mis en œuvre par la Direction du livre et de la lecture.
La demande du public à accéder à l’actualité de l’édition phonographique a, elle aussi, été satisfaite par la généralisation de fonds de disques compacts ouverts au prêt.
En revanche demeure une considérable lacune dans l’offre de matériel musical adapté à la pratique amateur ainsi qu’à la curiosité des publics mélomanes dans leur diversité. Il convient donc de rappeler la nécessité d’ouvrir les pôles » discothèques » des bibliothèques municipales à l’ensemble des supports de la musique et, notamment, à la musique imprimée.
La cohérence et la maintenance de tels fonds musicaux doivent être garanties par l’activité d’un personnel qualifié.
Cette qualification doit être acquise et évaluée par un cursus adapté qui articule les disciplines documentaires propres aux contenus musicaux et les techniques bibliothéconomiques générales.
Le profil professionnel qui assure la compétence dans la gestion de fonds musicaux multimédias ouverts aux publics amateurs est commun avec celui des personnels qu’il convient d’affecter aux centres de ressources documentaires qui servent les besoins des organismes d’enseignement spécialisé de musique.
En effet, cette communauté de formation et de qualification permet, d’une part, la coopération entre les organismes documentaires et, d’autre part, assure la mobilité des agents eux-mêmes entre ces différents types d’établissement.
Elizabeth Giuliani
Christiane Kriloff