10. La promotion de la musique contemporaine dans les conservatoires
Mercredi 9 juillet, 11h15 – 12h45
Branche professionnelle des bibliothèques d’enseignement de la musique,
Anne Le Lay, présidente
En premier lieu, Yasuko Todo a présenté la place de la musique contemporaine dans la « Toho Gakuen School of Music » à Tokyo. Dès les années ’50, l’établissement a publié des œuvres spécialement destinées aux étudiants, puis a organisé régulièrement des master-classes avec des compositeurs du monde entier. Ensuite, il a été possible d’établir une liste de quelques 200 noms de compositeurs avec des titres d’œuvres, ceci afin d’apporter une aide aux bibliothécaires pour leurs choix d’acquisition. Enfin, elle a insisté sur la coopération fructueuse instaurée avec les éditeurs, en particulier la maison « Zen-On » ainsi qu’avec le Nippon Kindai Ongakukan (Centre de documentation de la musique contemporaine japonaise).
Cette conclusion était une excellente transition pour le deuxième intervenant, Bernhard Guenther qui s’est exprimé au nom de MICA (Music Information Centre of Austria). Il a rappelé le rôle des Centres de documentation de la musique contemporaine et la collaboration étroite qu’ils sont prêts à mettre en œuvre avec les conservatoires et écoles de musique.
Ensuite fut présenté le projet de Jean-Max Dussert, professeur de clarinette au CNR de Boulogne-Billancourt mais avant tout, comme il le dit lui-même, interprète. Il propose de contacter des collègues musiciens que leur vocation porte tout particulièrement vers le domaine de la création afin de proposer un choix de pièces nouvelles, importantes, voire essentielles, pour leur instrument. Tirées de la production récente, celles-ci devraient présenter le reflet des réalisations les plus positives de leur pratique personnelle comme interprètes. Ces propositions, établies par pays et par instrument, pourraient être compilées pour parvenir à la constitution d’une liste de base, la plus riche et la plus intéressante possible, susceptible d’apporter une aide aux responsables des bibliothèques musicales.
Enfin Pam Thompson, Royal College of Music à Londres, a signalé combien il serait utile (politiquement!) de disposer de « fiches techniques » sur les bibliothèques de conservatoire (importance du fonds, personnel, heures d’ouverture, etc.) ceci afin de disposer d’éléments comparatifs permettant d’argumenter pour maintenir des conditions de travail acceptables (budget, personnel…). Pour éviter une utilisation « détournée » de ces informations, il a été décidé qu’elles ne seraient pas publiées mais conservées simplement par Pam Thompson elle-même et diffusées « à la demande » de personne à personne.
Anne Le Lay